Zahem Kaissa

Kaissa At Caïd est le nom autochtone par lequel elle est connue, Zahem Kaïssa, est son nom officiel, administratif inscrit sur les registres d'état civil de 1928, au centre municipal de Taourirt El Hadjadj, Douar Beni-Yenni.
Nna Lkaïssa, incarne une figure de courage et de persévérance . Bien qu'elle n'ait pas eu accès à la petite école du village de 1883, elle a fait face a des difficultés liées à sa cécité, elle a développé des talents uniques qui ont marqué ceux qui l'ont connue.
Son histoire est un hommage à la force des femmes qui, malgré les limitations imposées par le poids des coutumes et des traditions de l'époque.
Nna Lkaïssa mérite un hommage à la hauteur de sa mémoire exceptionnelle. Son parcours est celui d’une femme marquée par les mauvais sorts et l’injustice. 
À la fin des années 20, Melha Ouahcen (sa mère) fille unique et orpheline épouse un homme issu d'une famille aisée mais pas trop solide. Ils ont eu deux filles, l'une d'elle décède au bout de sa première année, l'autre, Kaissa, attrape une maladie des yeux qu'on a mal soignée. Très vite Nna Melha doit travailler chez des gens pour assurer leur besoins les plus élémentaires. 
Au décès de sa mère ? Nna Lkaïssa resta seule, toujours disponible pour tenir compagnie ou garder des enfants, elle a toujours plus ou moins bien vécu grace à la cohésion villageoise traditionnelle. Elle connaît de mémoire toutes les ruelles et maisons du village et même les habitants aux sons des voix parfois aux bruits des pas. Les maisons d'emprunt qu'elle a habité sont impeccablement bien tenues, elle saisit sans hésiter tous mes objets de sa maison. Ailleurs les choses auraient-elles pu se passer autrement ?Qui sait ?  Par Med Tabeche, le 22/03/2025 avec l'aimable participation de Amar Z. 
Témoignage recueilli avec Amirouche T. un an avant son décès, survenu le, 1 déc. 2014. 
les gros plans de son visage ont été remplacés symboliquement par les ruelles du village qu'elle connait par cœur. Elle disait en riant "je ne souhaite pas que mon visage soit vu par tout le monde, de crainte de contrarier At Caïd".