Berthe Sylva
LES ROSES BLANCHES
Paroles: Ch.L. Pothier, musique: Léon Raiter, 1926
C'était un gamin, un gosse de Paris, sa seule famille était sa mère
Une pauvre fille aux grands yeux flétris, par les chagrins et la misère
Elle aimait les fleurs, les roses surtout, et le cher bambin le dimanche
Lui apportait de belles roses blanches, au lieu d'acheter des joujoux
La câlinant bien tendrement, il disait en les lui donnant
"C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, que ton coeur aime tant
Va quand je serai grand, j'achèterai au marchand
Toutes ces roses blanches, pour toi jolie maman"
Au dernier printemps, le destin brutal, vint frapper la blonde ouvrière
Elle tomba malade et pour l'hôpital, le gamin vit partir sa mère
Un matin d'avril parmi les promeneurs
N'ayant plus un sous dans sa poche
Sur un marché le pauvre mioche, furtivement vola des fleurs
La fleuriste l'ayant surpris, en baissant la tête, il lui dit
"C'est aujourd'hui dimanche et j'allais voir maman
J'ai pris ces roses blanches elle les aime tant
Sur son petit lit blanc, là-bas elle m'attend
J'ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman"
La marchande émue, doucement lui dit, "Emporte-les je te les donne"
Elle l'embrassa et l'enfant partit, tout rayonnant qu'on le pardonne
Puis à l'hôpital il vint en courant, pour offrir les fleurs à sa mère
Mais en le voyant, une infirmière, lui dit "Tu n'as plus de maman"
Et le gamin s'agenouillant dit, devant le petit lit blanc
"C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aimais tant
Et quand tu t'en iras, au grand jardin là-bas
Toutes ces roses blanches, tu les emporteras"
Jacques Brel
NE ME QUITTE PAS 1959
Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s'oublier
Qui s'enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Moi je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Je creuserai la terre
Jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps
D'or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l'amour sera roi
Où l'amour sera loi
Où tu seras reine
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Je t'inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants là
Qui ont vu deux fois
Leurs cœurs s'embraser
Je te raconterai
L'histoire de ce roi
Mort de n'avoir pas
Pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
On a vu souvent
Rejaillir le feu
D'un ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
A te regarder
Danser et sourire
Et à t'écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L'ombre de ton ombre
L'ombre de ta main
L'ombre de ton chien
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Barbara
L'AIGLE NOIR
paroles et musique: Barbara
Un beau jour ou peut-être une nuit
Près d'un lac je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir.
Lentement, les ailes déployées,
Lentement, je le vis tournoyer
Près de moi, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel
L'oiseau vint se poser.
Il avait les yeux couleur rubis
Et des plumes couleur de la nuit
À son front, brillant de mille feux,
L'oiseau roi couronné
Portait un diamant bleu.
De son bec, il a touché ma joue
Dans ma main, il a glissé son cou
C'est alors que je l'ai reconnu
Surgissant du passé
Il m'était revenu.
Dis l'oiseau, o dis, emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles.
Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.
L'aigle noir dans un bruissement d'ailes
Prit son vol pour regagner le ciel
Quatre plumes, couleur de la nuit,
Une larme, ou peut-être un rubis
J'avais froid, il ne me restait rien
L'oiseau m'avait laissée
Seule avec mon chagrin
Un beau jour, ou était-ce une nuit
Près d'un lac je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel,
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir.
Edith Piaf
HYMNE À L'AMOUR
Paroles: Edith Piaf, musique: Marguerite Monnot, enr. 2 mai 1950
Le ciel bleu sur nous peut s'effrondrer
Et la terre peut bien s'écrouler
Peu m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier
Tant que l'amour inondera mes matins
Tant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m'importent les problèmes
Mon amour, puisque tu m'aimes...
J'irais jusqu'au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais...
J'irais décrocher la lune
J'irais voler la fortune
Si tu me le demandais...
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais...
On peut bien rire de moi,
Je ferais n'importe quoi
Si tu me le demandais...
Si un jour la vie t'arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m'importe, si tu m'aimes
Car moi je mourrai aussi...
Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel, plus de problèmes
Mon amour, crois-tu qu'on s'aime?...
...Dieu réunit ceux qui s'aiment!
Yves Montand
LES FEUILLES MORTES
paroles: Jacques Prevert, musique: Joseph Kosma
Oh! Je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du Nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.
C'est une chanson qui nous ressemble
Toi qui m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenir et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie
Je t'aimais tant, tu étais si jolie
Comment veux-tu que je t'oublie
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais
Toujours, toujours, je l'entendrai!
C'est une chanson qui nous ressemble
Toi qui m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Georges Brassens
LES COPAINS D'ABORD
Non ce n'était pas le radeau
De la méduse ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en père peinard
Sur la grande mare des canards
Et s'appelait "Les copains d'abord"
Les copains d'abord
Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas de la littérature,
N'en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de sort,
Son capitaine et ses matelots
N'étaient pas des enfants de salauds,
Mais des amis franco de port,
Des copains d'abord.
C'étaient pas des amis de luxe,
Des petits Castor et Pollux,
Des gens de Sodome et Gomorrhe,
Sodome et Gomorrhe,
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boetie,
Sur le ventre ils se tapaient fort,
Les copains d'abord.
C'étaient pas des anges non plus,
L'Evangile, ils l'avaient pas lu,
Mais ils s'aimaient toutes voiles dehors,
Toutes voiles dehors,
Jean, Pierre, Paul et compagnie,
C'était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confiteor,
Aux copains d'abord.
Au moindre coup de Trafalgar,
C'est l'amitié qui prenait le quart,
C'est elle qui leur montrait le nord,
Leur montrait le nord.
Et quand ils étaient en détresse,
Que leur bras lançaient des S.O.S.,
On aurait dit les sémaphores,
Les copains d'abord.
Au rendez-vous des bons copains,
Y'avait pas souvent de lapins,
Quand l'un d'entre eux manquait à bord,
C'est qu'il était mort.
Oui, mais jamais, au grand jamais,
Son trou dans l'eau ne se refermait,
Cent ans après, coquin de sort!
Il manquait encore.
Des bateaux j'en ai pris beaucoup,
Mais le seul qui ait tenu le coup,
Qui n'ai jamais viré de bord,
Mais viré de bord,
Naviguait en père peinard
Sur la grande-mare des canards,
Et s'appelait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.
Des bateaux j'en ai pris beaucoup,
Mais le seul qui ait tenu le coup,
Qui n'ai jamais viré de bord,
Mais viré de bord,
Naviguait en père peinard
Sur la grande-mare des canards,
Et s'appelait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.
Jean Ferrat
LA MONTAGNE
Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux, ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tome de chèvre
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver?
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours, les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes, elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus savoir qu'en faire
S'il ne vous tournait pas la tête
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver?
Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver?
Jacques Brel
AMSTERDAM 1964
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières lueurs
Mais dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des langueurs océanes
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
A croquer la fortune
A décroisser la lune
A bouffer des haubans
Et ça sent la morue
Jusque dans le coeur des frites
Que leurs grosses mains invitent
A revenir en plus
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette
Et sortent en rotant
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui dansent
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D'un accordéon rance
Ils se tordent le cou
Pour mieux s'entendre rire
Jusqu'à ce que tout à coup
L'accordéon expire
Alors le geste grave
Alors le regard fier
Ils ramènent leur batave
Jusqu'en pleine lumière
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d'Amsterdarn
De Hambourg ou d'ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles
Dans le port d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam.
Cora Vaucaire
LE TEMPS DES CERISES
Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Ou l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles cerise d'amour
Aux robes pareilles tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Hugues Aufray
CÉLINE
Paroles: Vline Buggy et Hugues Aufray, musique: Mort Shuman
Dis-moi Céline les années ont passé
Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier?
De toute mes soeurs qui vivaient ici
Tu es la seule sans mari.
REFRAIN:
Non non non, ne rougis pas, non ne rougis pas
Tu as tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux!
Dis-moi Céline toi qui es notre aimée
Toi qui fus notre mère toi qui l'as remplacée
N'as-tu vécu pour nous autrefois
Que sans jamais penser à toi?
REFRAIN
Dis-moi Céline qu'est-il donc devenu
Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu?
Est ce pour ne pas nous abandonner
Que tu l'as laissé s'en aller?
REFRAIN
Dis-moi Céline ta vie n'est pas perdue
Nous sommes les enfants que tu n'as jamais eus
Il y a longtemps que je le savais
Et je ne l'oublierai jamais
PARLÉ:
Ne pleure pas, ne pleure pas
Tu as toujours les yeux d'autrefois
Ne pleure pas, ne pleure pas
Nous resterons toujours près de toi
Guy Béart
L'EAU VIVE
Ma petite est comme l'eau
Elle est comme l'eau vive
Elle court comme un ruisseau
Que des enfants poursuivent
Courez, courez
Vite si vous le pouvez
Jamais, jamais
Vous ne la rattraperez
Lorsque chantent les pipeaux
Lorsque danse l'eau vive
Elle mène mes troupeaux
Au pays des olives
Venez, venez
Mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier
Le thym et le serpolet
Un jour que sous les roseaux
Sommeillait mon eau vive
Vinrent les gars du hameau
Pour l'emmener captive
Fermez, fermez
Votre cage à double-clé
Entre vos doigts
L'eau vive s'envolera
Comme les petits bateaux
Emportés par l'eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux
Voguent à la dérive
Voguez, voguez
Demain vous accosterez
L'eau vive n'est
Pas encore à marier
Pourtant un matin nouveau
À l'aube mon eau vive
Viendra battre son trousseau
Aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez
Si je demeure esseulé
Le ruisselet
Au large s'en est allé
Christophe
ALINE
J'avais dessiné sur le sable
Un doux visage qui me souriait
Puis il a plu sur cette plage
Dans cet orage elle a disparu
Et j'ai crié, crié Aline
Pour qu'elle revienne
Et j'ai pleuré, pleuré
J'avais tant de peine
Je me suis assis auprès de son âme
Mais la belle dame s'était enfuie
Je l'ai cherchée sans plus y croire
Sans un espoir pour me guider
Et j'ai crié, crié Aline
Pour qu'elle revienne
Et j'ai pleuré, pleuré
J'avais tant de peine
Je n'ai gardé que ce doux visage
Comme une épave sur le sable mouillé
Et j'ai crié, crié Aline
Pour qu'elle revienne
Et j'ai pleuré, pleuré
J'avais tant de peine
Et j'ai crié, crié Aline
Pour qu'elle revienne
Et j'ai pleuré, pleuré
J'avais tant de peine
France Gall
CHRISTIANSEN
Il était venu de son pays de neige
Tout droit vers le Sud, sans presque s'arrêter
Mon Dieu que c'est loin, que c'est loin de la Norvège
La Méditerranée
C'était ses yeux verts, et c'était sa guitare
Qui avaient payé ce voyage de fou
Quand il en jouait, en lui offrait à boire
On lui donnait des sous
Christiansen
Il savait quelques mots de mauvais français
Christiansen
Il savait quelques mots de mauvais anglais
Et pourtant, je comprenais bien
Même quand il ne disait rien
Christiansen
Le jour où j'irai le rejoindre en Norvège
Je reconnaîtrai cette maison d'Oslo
Et ce vieux traîneau qu'il lançait sur la neige
Comme on lance un bateau
Je reconnaîtrai la fameuse Christine
Dont il me parlait pour me faire enrager
Je ne l'aime pas cette jolie cousine
Elle l'a trop aimé
Christiansen
Il dormait sur la plage entre deux rochers
Christiansen
S'il mangeait quelques fois, c'est que j'y pensais
Et pourtant, il était heureux, oui vraiment il était heureux
Christiansen
Il est repartis vers son pays de neige
Et la plage d'or où l'on s'est tant baignés
A le sable gris, des plages de Norvège
Il a tout emporté
Pour me le redonner
Quand je le reverrai
France Gall
LES RUBANS ET LA FLEUR
Une fleur à sa guitare
Quatre rubans de couleur
Ces rubans ont une histoire
C'est l'histoire de son cœur
Toute la nuit il a joué
J'avais le coeur qui tremblait
Il m'a raconté l'histoire
Des rubans et de son coeur
Et la fleur, dis?
Et la fleur?
Elle n'a donc pas d'histoire
Et la fleur, dis?
Et la fleur?
Parle-moi d'elle ce soir
Il y avait un ruban gris
Pour sa mère et son pays
Qui en partant lui ont dit
"Aller, bon vent mon petit"
Il y avait un ruban bleu
Pour les filles aux jolis yeux
Qu'il rencontrait en chemin
Qu'il oubliait le matin
Et la fleur, dis?
Et la fleur?
Elle n'a donc pas d'histoire
Et la fleur, dis?
Et la fleur?
Parle-moi d'elle ce soir
Il y avait un ruban rouge
Pour son copain Nicolas
Qui lui écrit quelques fois
"Je suis soldat ne m'oublie pas"
Il y avait un ruban blanc
Il le garde pour l'enfant
L'enfant qu'il aura un jour
Quand il trouvera l'amour
Et la fleur, dis?
Et la fleur?
Tu n'en parles jamais
Et la fleur, dis?
Et la fleur
La fleur, tu me l'as donnée
Françoise Hardy
MON AMIE LA ROSE 1964
On est bien peu de choses
Et mon amie la rose me l'a dit ce matin
A l'aurore je suis née
Baptisée de rosée
Je me suis épanouie
Heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil
Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieille
Pourtant j'étais très belle
Oui, j'étais la plus belle
Des fleurs de ton jardin
On est bien peu de choses
Et mon amie la rose me l'a dit ce matin
Vois le dieu qui m'a faite
Me fait courber la tête
Et je sens que je tombe
Et je sens que je tombe
Mon coeur est presque nu
J'ai le pied dans la tombe
Déjà je ne suis plus
Tu m'admirais hier
Et je serai poussière
Pour toujours demain
On est bien peu de choses
Et mon amie la rose est morte ce matin
La lune cette nuit
A veillé mon amie
Moi, en rêve, j'ai vu
Éblouissante, émue
Son âme qui dansait
Bien au-delà des nues
Et qui me souriait
Crois celui qui peut croire
Moi, j'ai besoin d'espoir
Sinon je ne suis rien
Ou bien si peu de choses
C'est mon amie la rose
Qui l'a dit hier matin.
Françoise Hardy
TOUS LES GARÇONS ET LES FILLES DE MON ÂGE
Paroles: Françoise Hardy, musique: Françoise Hardy - Roger Samyn
Tous les garçons et les filles de mon âge
Se promènent dans la rue deux par deux
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent bien ce que c'est d'être heureux
Et les yeux dans les yeux
Et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux
Sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule
Dans les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule
Car personne ne m'aime.
Mes jours comme mes nuits
Sont en tous points pareils
Sans joies et pleins d'ennuis
Personne ne murmure je t'aime à mon oreille
Tous les garçons et les filles de mon âge
Font ensemble des projets d'avenir
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent très bien ce qu'aimer veut dire
Et les yeux dans les yeux...
Et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux
Sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule
Dans les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule
Car personne ne m'aime.
Mes jours comme mes nuits
Sont en tous points pareils
Sans joies et plein d'ennuis
Oh quand on pour moi brillera le soleil
Comme les garçons et les filles de mon âge
Je connaîtrais bientôt ce qu'est l'amour
Comme les garçons et les filles de mon âge
Je me demande quand viendra le jour
Où les yeux dans ses yeux
Et la main dans sa main
J'aurai le coeur heureux
Sans peur du lendemain
Le jour où je n'aurai plus du tout
L'âme en peine
Le jour où moi aussi
J'aurai quelqu'un qui m'aime
Enrico Macias
J'AI QUITTÉ MON PAYS
J'ai quitté mon pays
J'ai quitté ma maison
Ma vie ma triste vie
Se traîne sans raison
J'ai quitté mon soleil
J'ai quitté ma mer bleue
Leurs souvenirs se reveillent
Bien après mon adieu
Soleil soleil de mon pays perdu
Des villes blanches que j'aimais
Des filles que j'ai jadis connues
J'ai quitté une amie
Je vois encore ses yeux
Yeux mouillés de pluie
De la pluie de l'adieu
Je revois son sourire
Si près de mon visage
Il faisait resplendir
Les soirs de mon village
Mais du bord du bateau
Qui m'éloignait du quai
Une chaîne dans l'eau
A claqué comme un fouet
J'ai longtemps regardé ses
Bleus qui fuyaient aient aient
La mer les a noyés dans le flot
Du regret et et et.
Enrico Macias
L'ORIENTAL
Paroles et musique: Y. Hedjadj, 1962
Et l'on m'appelle l'oriental
Le brun au regard fatal
Et l'on m'appelle l'oriental
Car moi je suis sentimental
Et pourtant je ne fais pas de mal
On m'a surnommé l'oriental
On critique ma vie
Mais on aime ma compagnie
A tout instant mon coeur s'attache
Mon coeur joue à cache-cache
Même quand je n'ai pas un dollar
Je chante et j'oublie mon cafard
On m'a surnommé l'oriental
Car moi je suis sentimental
Et l'on m'appelle l'oriental
Le brun au regard fatal
Et l'on m'appelle l'oriental
Car moi je suis sentimental
Et pourtant je ne fais pas de mal
On m'a surnommé l'oriental
Chansons tristes ou chansons gaies
Moi je chante ce qu'il me plaît
C'est la musique qui m'affole
Musique orientale ou espagnole
La chanson c'est comme l'amour
Ça fait rêver la nuit le jour
On m'a surnommé l'oriental
Tellement je suis sentimental
Et l'on m'appelle l'oriental
Le brun au regard fatal
Et l'on m'appelle l'oriental
Car moi je suis sentimental
Et pourtant je ne fais pas de mal
On m'a surnommé l'oriental
Enrico Macias
LA LAVANDE
Paroles: Enrico Macias, musique: Pierre Cour, Jean Claudric
Le soleil est immobile
L'été devient fou
Tous les garçons et les filles
S'en vont avec nous
La chanson sur les lèvres
La chanson du bonheur
Et le coeur rempli de fièvre
D'amour et de fleur
REFRAIN:
C'est la fête de la lavande
Et je vois au fond de tes yeux
Qu'à la fête de la lavande
Un amour ailé pour nous deux
Un amour qui sent la lavande
Et un ciel qui a tant de bleu
Car la fête de la lavande
C'est le bleu, le bleu de tes yeux
Vient la nuit qui me rappelle
Les nuits de là bas
Le parfum n'est plus le même
Là bas n'est plus là
Mais jasmin ou lavande
Je ne veux plus pour nous
Que tes bras et leur guirlande
Autour de mon cou
REFRAIN
On renferme les Persiennes
La danse s'éteint
Mais ta main est dans la mienne
Et j'attends demain
Car le jour qui s'avance
Qui renaît dans nos bras
C'est la vie qui recommence
Pour toi et pour moi
REFRAIN
Enrico Macias
LES FILLES DE MON PAYS
E. Macias - J. Claudric - P. Cour
Ah qu'elles sont jolies les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
Oui qu'elles sont jolies les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
Dans leurs yeux brille le soleil
Des soirs d'été
La mer y joue avec le ciel
Et les fait rêver
Dès qu'elles ont seize ans
Le moindre tourment
Le moindre bonheur
Fait battre leur coeur
Ah qu'elles sont jolies les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
Oui qu'elles sont jolies les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
Quand un garçon leur fait la cour
Il sait déjà
Qu'il n'aura rien de leur amour
La première fois
Il doit s'engager
Il doit mériter
La main qu'il retient
Déjà dans sa main
Car elles sont les filles, les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
L'honneur de la famille les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
Celui qui sait se faire aimer
Sera heureux
Elles n'ont plus rien à refuser
A leurs amoureux
Oui mais pour cela
Il faut voir papa
Il faut voir mama
Une bague au doigt
Ah qu'elles sont jolies les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
Oui qu'elles sont jolies les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
Ah qu'elles sont jolies les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
Oui qu'elles sont jolies les filles de mon pays
Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï
Enrico Macias
ADIEU, MON PAYS
Paroles et musique: G. Ghenassiat, 1962
J'ai quitté mon pays
J'ai quitté ma maison
Ma vie ma triste vie
Se traîne sans raison
J'ai quitté mon soleil
J'ai quitté ma mer bleue
Leurs souvenirs se réveillent
Bien après mon adieu
Soleil! soleil de mon pays perdu
Des villes blanches que j'aimais
Des filles que j'ai jadis connues
J'ai quitté une amie
Je vois encore ses yeux
Ses yeux mouillés de pluie
De la pluie de l'adieu
Je revois son sourire
Si près de mon visage
Il faisait resplendir
Les soirs de mon village
Mais, du bord du bateau
Qui m'éloignais du quai
Une chaîne dans l'eau
A claqué comme un fouet
J'ai longtemps regardé
Ses yeux bleus qui fuyaient
La mer les a noyés
Dans le flot du regret
Enrico Macias
ENFANTS DE TOUT PAYS
Enfants de tout pays
Tendez vos mains meurtries
Semez l'amour
Et puis donnez la vie
Enfants de tout pays
Et de toutes couleurs
Vous avez dans le coeur
Notre bonheur
C'est dans vos mains
Que demain
Notre terre
Sera confiée
Pour sortir de la nuit
Et notre espoir
De revoir la lumière
Est dans vos yeux
Qui s'éveillent à la vie
Séchez vos larmes
Jetez vos armes
Faites du monde
Un paradis
Enfants de tout pays
Tendez vos mains meurtries
Semez l'amour
Et puis donnez la vie
Enfants de tout pays
Et de toutes couleurs
Vous avez dans le coeur
Notre bonheur
Il faut penser
Au passé
De nos pères
Et aux promesses
Qu'ils n'ont jamais tenues
La vérité
C'est d'aimer
Sans frontières
Et de donner
Chaque jour un peu plus
Car la sagesse
Et la richesse
N'ont qu'une adresse
Le paradis
Enfants de tout pays
Tendez vos mains meurtries
Semez l'amour
Et puis donnez la vie
Enfants de tout pays
Et de toutes couleurs
Vous avez dans le coeur
Notre bonheur
Et puis le jour
Où l'amour
Sur la terre
Deviendra roi
Vous pourrez vous reposer
Lorsque la joie
Couvrira
Nos prières
Vous aurez droit
A votre éternité
Et tous les rires
De votre empire
Feront du monde
Un paradis
Enfants de tout pays
Tendez vos mains meurtries
Semez l'amour
Et puis donnez la vie
Enfants de tout pays
Et de toutes couleurs
Vous avez dans le coeur
Notre bonheur
Enrico Macias
ADIEU, MON PAYS
Paroles et musique: G. Ghenassiat, 1962
J'ai quitté mon pays
J'ai quitté ma maison
Ma vie ma triste vie
Se traîne sans raison
J'ai quitté mon soleil
J'ai quitté ma mer bleue
Leurs souvenirs se réveillent
Bien après mon adieu
Soleil! soleil de mon pays perdu
Des villes blanches que j'aimais
Des filles que j'ai jadis connues
J'ai quitté une amie
Je vois encore ses yeux
Ses yeux mouillés de pluie
De la pluie de l'adieu
Je revois son sourire
Si près de mon visage
Il faisait resplendir
Les soirs de mon village
Mais, du bord du bateau
Qui m'éloignais du quai
Une chaîne dans l'eau
A claqué comme un fouet
J'ai longtemps regardé
Ses yeux bleus qui fuyaient
La mer les a noyés
Dans le flot du regret
Enrico Macias
ENFANTS DE TOUT PAYS
Enfants de tout pays
Tendez vos mains meurtries
Semez l'amour
Et puis donnez la vie
Enfants de tout pays
Et de toutes couleurs
Vous avez dans le coeur
Notre bonheur
C'est dans vos mains
Que demain
Notre terre
Sera confiée
Pour sortir de la nuit
Et notre espoir
De revoir la lumière
Est dans vos yeux
Qui s'éveillent à la vie
Séchez vos larmes
Jetez vos armes
Faites du monde
Un paradis
Enfants de tout pays
Tendez vos mains meurtries
Semez l'amour
Et puis donnez la vie
Enfants de tout pays
Et de toutes couleurs
Vous avez dans le coeur
Notre bonheur
Il faut penser
Au passé
De nos pères
Et aux promesses
Qu'ils n'ont jamais tenues
La vérité
C'est d'aimer
Sans frontières
Et de donner
Chaque jour un peu plus
Car la sagesse
Et la richesse
N'ont qu'une adresse
Le paradis
Enfants de tout pays
Tendez vos mains meurtries
Semez l'amour
Et puis donnez la vie
Enfants de tout pays
Et de toutes couleurs
Vous avez dans le coeur
Notre bonheur
Et puis le jour
Où l'amour
Sur la terre
Deviendra roi
Vous pourrez vous reposer
Lorsque la joie
Couvrira
Nos prières
Vous aurez droit
A votre éternité
Et tous les rires
De votre empire
Feront du monde
Un paradis
Enfants de tout pays
Tendez vos mains meurtries
Semez l'amour
Et puis donnez la vie
Enfants de tout pays
Et de toutes couleurs
Vous avez dans le coeur
Notre bonheur
Georges Moustaki
MA LIBERTÉ
Ma liberté
Longtemps je t'ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté
C'est toi qui m'a aidé
A larguer les amarres
On allait n'importe où
On allait jusqu'au bout
Des chemins de fortune
On cueillait en rêvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune
Ma liberté
Devant tes volontés
Mon âme était soumise
Ma liberté
Je t'avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j'ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Toutes tes exigences
J'ai changé de pays
J'ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance
Ma liberté
Tu as su désarmer
Toutes Mes habitudes
Ma liberté
Toi qui m'a fait aimer
Même la solitude
Toi qui m'as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m'as protégé
Quand j'allais me cacher
Pour soigner mes blessures
Ma liberté
Pourtant je t'ai quittée
Une nuit de décembre
J'ai déserté
Les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me méfier
Les pieds et poings liés
Je me suis laissé faire
Et je t'ai trahi pour
Une prison d'amour
Et sa belle geôlière
Nana Mouskouri
JE CHANTE AVEC TOI LIBERTÉ
Verdi, arr. A. Goraguer - P. Delanoë - C. Lemesle
Quand tu chantes, je chante avec toi liberté
Quand tu pleures, je pleure aussi ta peine
Quand tu trembles, je prie pour ??? toi liberté
Dans la joie ou les larmes je t'aime
Souviens-toi des jours de ta misère
Mon pays, tes bateaux étaient des galères
Quand tu chantes, je chante avec toi liberté
Et quand tu es absente j'espère
Qui es-tu: religion ou bien réalité
Une idée de révolutionnaire
Moi je crois que tu es la seule vérité
La noblesse de notre humanité
Je comprends qu'on meure pour te défendre
Que l'on passe sa vie à t'attendre
Quand tu chantes, je chante avec toi liberté
Dans la joie ou les larmes je t'aime
Les chansons de l'espoir ont ton nom et ta voix
Le chemin de l'histoire nous conduira vers toi
Liberté, liberté
Marie Laforêt
VIENS SUR LA MONTAGNE
Viens, viens sur la montagne
Tout près du ciel j'ai ma maison
Viens, viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon
Pourquoi ces pleurs dans tes yeux
Viens avec moi, viens...
Laisse ici ton amour malheureux
Viens avec moi, viens
Viens, ma maison n'est pas loin
Tout s'oublie je suis là, prends ma main
Viens, viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon
Viens, viens sur la montagne
Tout près du ciel j'ai ma maison
Viens, viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon
Si tu rêves de beauté
Et de jours sans fin
De torrents glissant au coeur des forêts
Viens avec moi, viens
On n'y voit pas de méchants
Mes seuls amis sont vieux les fleurs et le vent
Viens, viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon.
Viens, viens sur la montagne
Tout près du ciel j'ai ma maison
Viens, viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon
Tes yeux tendres me font voir
Qu'à toi seul je tiens
Ne sois pas triste il n'est pas trop tard
Viens avec moi, viens
Si tu veux bien, prends ma main
Laisse moi je connais le chemin
Viens, viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon
Viens sur la montagne
Tout près du ciel j'ai ma maison
Viens, viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon...
Salvatore Adamo
TOMBE LA NEIGE
Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Et mon coeur s'habille de noir
Ce soyeux cortège
Tout en larmes blanches
L'oiseau sur la branche
Pleure le sortilège
Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège
Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Tout est blanc de désespoir
Triste certitude
Le froid et l'absence
Cet odieux silence
Blanche solitude
Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège
Salvatore Adamo
TON NOM
Ton nom résonne dans ma tête
Aussi beau qu'un poème
Aussi doux qu'un je t'aime
Ton nom posé en diadème
Sur un ciel de guinguette
Brille comme une fête
Ton nom est brodé en sourire
Sur la voile turquoise
Qui me vogue sur mes rêves
Ton nom ton nom
Quand les fleurs prononcent
Quand le printemps s'annonce
Brûle comme un soleil
Ton nom est au bout de ma route
Pour dissiper mes doutes
Et mes craintes pareilles
Ton nom ton nom
Ton nom dans la nuit se dévoile
Et d'étoile en étoile
Il s'imprègne d'amour
Ton nom chante comme un cantique
Au cœur de la Basilique
Où j'attendrai que tu viennes un jour
Que tu viennes un jour
Salvatore Adamo
LA NUIT
Paroles et musique: Salvatore Adamo
Si je t'oublie pendant le jour
Je passe mes nuits à te maudire
Et quand la lune se retire
J'ai l'âme vide et le cœur lourd, lourd
La nuit tu m'apparais immense
Je tend les bras pour te saisir
Mais tu prends un malin plaisir
A te jouer de mes avances
La nuit je deviens fou, je deviens fou
Et puis ton rire fend le noir
Et je ne sais plus où chercher
Quand tout se tait revient l'espoir
Et je me reprends à t'aimer
Tantôt tu me reviens fugace
Et tu m'appelles pour me narguer
Mais chaque fois mon sang se glace
Ton rire vient tout effacer
La nuit je deviens fou, je deviens fou
Le jour dissipe ton image
Et tu repars, je ne sais où
Vers celui qui te tient en cage
Celui qui va me rendre fou
La nuit je deviens fou, je deviens fou, fou, fou
Salvatore Adamo
MES MAINS SUR TES HANCHES
Soit pas fâchée si je te chante,
Les souvenirs de mes quinze ans
Ne boude pas si tu es absente
De mes rêveries d'adolescent
Ces amourettes insignifiantes
Ont préparé un grand amour
Et c'est pourquoi je te les chante
Et les présente tour à tour.
Oui c'est pourquoi je te les chante
Et les présente tour à tour.
Mais laisse mes mains sur tes hanches,
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche,
Tu seras ma dernière chanson...
Dans chaque fille que j'ai connue
C'est un peu toi que je cherchais
Quand dans mes bras je t'ai tenue
Moi je tremblais, je comprenais.
Que tu es sortie d'une fable
Pour venir habiter mon rêve
Et ce serait bien regrettable
Que notre amour ainsi s'achève
Oui ce serait bien regrettable
Que notre amour ainsi s'achève
Mais laisse mes mains sur tes hanches,
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche,
Tu seras ma dernière chanson...
Laisse mes mains sur tes hanches,
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche,
Tu seras ma dernière chanson...
Salvatore Adamo
UNE MÈCHE DE CHEVEUX
Au fond de mon grenier
Blotti dans un tiroir
Un jour j'ai retrouvé
Une amourette d'un soir
Elle s'était envolée
Je ne sais plus pourquoi
Je l'avais oublié
Depuis longtemps déjà
Dans un papier jauni
Recouvert de poussière
Son petit corps meurtri
Reposait solitaire
Elle était venue mourir
Dans ce décor antique
Elle était venue mourir
En laissant pour relique
Une mèche de cheveux
Qu'elle m'avait donnés
Une mèche de cheveux
Qu'un jour j'ai caressée
Une mèche de cheveux
Qui venait ressusciter
Le souvenir d'un temps heureux
Le doux mirage d'un été
Le doux mirage d'un été
Je sentais ma mémoire
Prête à tout raconter
Mais je connaissais l'histoire,
J'ai préféré rêver
Ce jour-là c'est étrange,
J'ai voulu croire aux fées
Mais bercer par un ange
Je me suis réveillé
Une mèche de cheveux
Qu'elle m'avait donnés
Une mèche de cheveux
Qu'un jour j'ai caressée
Une mèche de cheveux
Qui venait ressusciter
Le souvenir d'un temps heureux
Le doux mirage d'un été
Le doux mirage d'un été
La la la la la la la la la la
Richard Anthony
À PRÉSENT TU PEUX T'EN ALLER
Si seulement tu m'avait dit la vérité
Nous ne serions pas sur le point de nous quitter
J'aurais toujours gardé au fond de moi
L'amour que j'ai eu peur de perdre tant de fois
Et que l'on m'a volé
À présent tu peux t'en aller
J'aurais voulu alors qu'il était encore temps
Que tu viennes vers moi un peu comme une enfant
Tout m'avouer en face, j'aurais compris
Mais puisque ce sont les autres qui me l'ont dit
Moi je veux t'oublier
À présent tu peux t'en aller
Tu peux chercher encore à reprendre de ta chance
Mais il est trop tard pour nous deux rien n'a plus d'importance
Je t'avais dit qu'il ne fallait pas prendre l'amour comme une jeu
Tu n'avais pas le droit nous étions si heureux
Et toutes les larmes ne pourront pas
Me rendre la confiance que j'avais pour toi
Je ne veux plus t'aimer
À présent tu peux t'en aller.
Pourtant je veux quand même te redonner ta chance
Il est encore temps pour nous deux déjà tout recommence
Et c'est pourquoi malgré ce que tu m'as fait je veux te donner
L'amour que tous les autres ont voulut te voler
Et que tu gardais au fond de toi
En sachant bien qu'un jour tu reviendrait vers moi
Pour te faire pardonner
Et qu'enfin l'on pourrait s'aimer
Et qu'enfin l'on pourrait s'aimer.
Richard Anthony
JE ME SUIS SOUVENT DEMANDÉ
Paroles: Fernand Bonifay, musique: Bobby Jan (Bobbejaan) Schoepen, 1965
Je me suis souvent demandé
Comment il se fait qu'un maçon
N'a presque jamais sa maison
Je me suis souvent demandé
Pourquoi les noirs eux n'avaient pas
Comme les blancs les mêmes droits
Je me suis souvent demandé
Pourquoi les petits chiens pelés
Un peu partout étaient traités a coups de pied
Je me suis souvent demandé
Pourquoi on laissait de côté
Ces petits enfants qui sont nés abandonnés.
Il faudrait pourtant y penser
Je me suis souvent demandé
Pourquoi les roses de l'été
Étaient arrachés par millier
Pourquoi les arbres étaient coupés
Quand ils avaient mis tant d'années
A grandir pour nous protéger
Je me suis souvent demandé
Pourquoi ceux qui étaient armés
Finissaient toujours par tuer la vérité
Pourquoi au nom d'égalité
On finissait par enfermer
Ceux qui avaient pourtant rêvé de liberté.
C'est à croire que tout est faussé!
Je me suis souvent demandé
Pourquoi certains sont affamés
Quand d'autres meurent de trop manger
Je me suis souvent demandé
Pourquoi on cherche à séparer
Ceux qui se sont enfin trouvés
Je me suis souvent demandé
Comment on pouvait dépenser
Une fortune pour faire trembler le monde entier
En oubliant de partager tout cet amour qu'on a donné
Pour essayer de racheter tous nos péchés.
Mais un jour il faudra payer (var. Je me suis souvent demandé)
Mais un jour il faudra payer (var. Si un jour ça pourrait changer)
Bob Azzam
MUSTAPHA
Paroles et musique: B. Azzam, E. Barclay, Plomaritis, 1960
Chéri je t'aime chéri je t'adore,
Como la salsa de pomodoro.
Y'a Mustapha, y'a Mustapha
Anavaé badia Mustapha
Ça va chérim faila attaarim
Éronquérim matché éma hatchim.
Thala aya Mustapha yaémil quélam
Hénéal quamé bémane avénéal quélam
Where my live oh guest oh guest, yes my love
Oh guest oh guest
Oh guest oh guest
Y'a Mustapha, y'a Mustapha
Anavaé badia Mustapha
Ça va chérim faila atha harim
Éronquérim matché éma hatchim.
Quand je t'ai vu sur le bacon
Tu m'as dit monte et ne fait pas d' façon.
Chéri je t'aime chéri je t'adore,
Como la salsa de pomodoro
Y'a Mustapha, y'a Mustapha
Anavaé badia Mustapha
Ça va chérim faila atha harim
Éronquérim matché éma hatchim.
Tu m'as allumé avec une allumette
Et tu m'as fait perdre la à tête
Chéri je t'aime chéri je t'adore,
Como la salsa de pomodoro
Y'a Mustapha, y'a Mustapha
Anavaé badia Mustapha
Ça va chérim faila atha harim
Éronquérim matché éma hatchim.