"L’Akfadou,la ballade des gens heureux"
Je ne peux commencer mon récit sans saluer auparavant le village de Mhaga et ses habitants, à leurs tetes Mrs Bouberka Lounis et Boudjemline Arezki qui se sont proposés comme guides, nous ne connaissons pas la région. En ce jour, le village de Mhaga organise la fete annuelle (Assahel=départ imminent ) qui annonce le début des labours. Nous rejoignons le lieu des festivités ou nous sommes accueillis par les organisateurs , des friandises nous sont offertes . Nos deux guides et une troisième personne nous ont accompagné à travers la foret jusqu’au niveau de la route menant au lac noir, sans risque de nous égarer, merci .
Le temps est brumeux,froid et humide, nous nous enfonçonns dans la foret sous un léger crachin. Ce versant de la foret est gorgé d’eau, la végétation est plus dense que sur le versant d’Adekar que nous connaissons déjà. Essentiellement peuplé de quatre variétés de chenes, le chene vert, le chene zen, le chene liège et le chene afarez (afarez= mot kabyle désignant cette variété ), ce versant de la foret abrite une multitude de plantes médicinales qui de nos jours sont utilisées par les habitants de la région. Le parcours jusqu’au lac est agréable, nous progressons sur une route ombragée,le temps s’est quelque peu éclairci. Seuls les bruits de la foret pour qui sait les reconnaitre, tel le chant d’un rossignol, un vol de perdrix ou le murmure du vent sont nos compagnons de route.
Pour les gens de notre age qui se souviennent, cette ballade est un hommage aux valeureux combattants qui par leur courage et leur sang ont su libérer le pays du joug colonial français. La foret de l’Akfadou a son histoire, laissons les historiens faire leur travail.
Notre groupr est étoffé aujourd’hui, une quinzaine de personnes participent à la randonnée. Abdella, Malek, Ouelhadj et Rabah en sont le noyau central et jouent le role de charnière entre les plus jeunes et les plus agés que sommes Mohamed et moi. Les plus jeunes sont nombreux, je ne peux tous les citer, qu’ils m’excusent. D’une randonnée à l’autre leur nombre fluctue. Lyes, un beau jeune homme, discret et disponible est à mes cotés le loug des divers parcours, m’offrant un bonbon, un chocolat ou à boire et me proposant de prendre mon sac pour me soulager de son poids. Au niveau des endroits escarpés, il est devant ou derrière moi surveillant la moindre de mes glissades, merci mon ami. Les autres sont à l’image de Lyès. Mohamed, toujours camèra à la main est plus souvent derrière que devant, septagénaire dans queques années,tout comme moi, il garde toujours le rythme. Quant à moi, vous avez tout le loisir de me découvrir à travers mes partages et mes récits.
Aujourd’hui, nous avons accueilli trois nouvelles personnes, Nordine, Nacer, de bons marcheurs et la charmante Razika d’ Ait Ouabane, ils sont les bienvenus. Je terminerai cet hommage au groupe en remerciant Djaffar Deghoul pour son accueil sur sa page les “Randonneurs d’Ath Yani”
Le lac noir est toujours aussi beau et reste très fréquenté par de nombreux visiteurs, nous avons rencontré les étudiants de l’école d’architecture de Tizi Ouzou. Après le déjeuner, nous rejoignons Adekar,distante d’une quinzaine de kilomètres, la distance que nous avons parcouru avoisine les trente kilomètres. Nous sommes certes fatigués mais satisfaits d’avoir traverser la belle foret de l’Akfadou.
NB. Le titre “la ballade des gens heureux” est le souhait de Abdella et Ouelhadj.