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Les chemins de Kabylie

par: LGHOTTI NEKMOUCHE·LUNDI 19 FÉVRIER 2018

Ath Yenni-Verekmouche-Ath Iraten-Ath Yenni en remontant par Vadha, un itinéraire que je souhaitais refaire. Descentes et montées se succèdent et se partagent le parcours. La randonnée sera longue, une oxygénation tout en douceur garantie. La journée est ensoleillée, la bonne humeur au rendez vous, un groupe étoffé et enthousiaste, la balade ne sera que belle.

Vava Hamza, lieu de rendez vous, Sdi Velqacem, juste à côté, des lieux sanctifiés, que leur baraka nous accompagne. Le chemin défile, Tahemamth, Amalou, Timzerine , Amdhoun Ath Qaid, Tirakniouine Ivazizene, des chemins de mon enfance, des chemins de l’insouciance, des souvenirs……, les parcourir de nouveau, c’est évoquer une tranche de ma vie, j’ai été bavard, que mes amis randonneurs me pardonnent. Le roulement des eaux de la rivière s’entend de loin, Verekmouche, nous y sommes, le débit de la rivière est impressionnant, rappelant les années fastes, un plaisir pour les yeux.. Dhi Thekhamth, nous allumons des bougies, sur le pont nous nous rassemblons, légendes et histoires sont évoquées, le livre de Belkacem Augustin Ibazizene (Le pont de Bereq’Mouch) est revisité. Nos amis, étrangers à la région, découvrent et apprécient.

Bereq'Mouch

Vers Ath Iraten, nous continuons, la route est tortueuse adoucissant une pente qui se veut belliqueuse, ce sont les chemins qui montent de Ferraoun ‘’Ath Iraten, ansi sen tekidh, dha sawen’’. Il fait chaud, nous nous débarrassons de nos vestes et autres gabardines, notre allure est lente, il ne faut pas s’essouffler, la route est encore longue. Juste après Tawrirt Amokrane, le mur d’enceinte de Larva, nous apparaît, impérial, à l’image de Napoléon, il rappelle la prise de la Kabylie par les Français, c’était en 1857. La ville est très animée, grouillant de monde, la circulation automobile désordonnée. Pause déjeuner dans un sympathique restaurant de la ville, fritures de sardines pour les uns et casse-croûte pour les autres.

Une partie du groupe préfère continuer l’aventure à pieds, nous, les plus âgés, c’est en fourgon de location que nous rejoignons Vadha. Il est 14h30, doucement, de bonne grâce et avec beaucoup de volonté, nous entamons la montée vers Ath Yenni. La route est belle, elle serpente entre les oliveraies dont certaines sont à l’abandon. La pente est rude, virage après virage, nous nous rapprochant du village. Nous dépassons Imezouaghe, atteignons Akviche, la claire fontaine, à l’eau cristalline, nous nous y reposant. 17h30, nous sommes à agwni, nous sommes à Ait Lahcen, nous sommes arrivés, bravo.

Nous avons marché pendant 10 heures, parcouru plus de 30 kilomètres, les plus jeunes sont encore en route, ils auront parcouru 15 kilomètres de plus. Une randonnée agréable, longue et douce à la fois, point de chemins escarpés, une découverte pour certains, un pèlerinage pour moi, ce sont les chemins de mon enfance, les chemins de Kabylie.

Plaisirs et bienfaits de la randonnée

Randonnées Djurdjura
Photo Idir Djouab, Les juniors du groupe

Evasion, sport et loisir à la fois, la randonnée pédestre offre d’agréables moments. Aller dans la nature, marcher, monter, descendre, passer des obstacles, fatigue le corps d’une part et repose l’esprit d’autre part. Loin des bruits de la ville, des tracas quotidiens, un moment de détente sans stress, la randonnée pédestre, une thérapie de choix aux effets secondaires bénéfiques, contrairement aux gélules et autres comprimés.

Au fur et à mesure des sorties, la marche renforce le potentiel musculaire et assouplit les articulations. Une bonne oxygénation améliore les compétences physiques, l’essoufflement s’estompe, l’aptitude à l’endurance s’installe, l’organisme sécrète des hormones de la bonne humeur, la qualité de vie est meilleure. Sur le plan mental, la dynamique de groupe, crée des amitiés, améliore la sociabilité des uns et des autres. L’esprit se libère, s’évade aux souvenirs des bons moments partagés, que du bonheur.

La randonnée de ce vendredi est des plus agréables, douce et légère, elle est appréciée par les moins jeunes du groupe. Nous avons marché sur la neige, une neige propre, peu épaisse, pas mouillée et s’affaissant sous nos pas. L’effort consenti pour rejoindre At Wabane à partir de Tirourda, un parcours d’une douzaine de kilomètres, ne nous a pas fatigué, point de chutes, point de crampes, que le plaisir de marcher. Nous sommes rentrés tôt à la maison, rendez vous est pris pour la randonnée prochaine.

Débarrassé de ma tenue de montagne, chaudement douché, je continue à jouir des plaisirs de la randonnée, en attendant le dîner. Allongé, le lit est douillet, la maison bien chauffée, ni endormi, ni éveillé, la respiration calme et régulière, les yeux clos, je ne pense à rien, je me laisse aller. Mon corps se détend, mes muscles se relâchent, je ressent de petites douleurs, des trémulations musculaires, des sensations agréables, qui font du bien, un moment de bien être, de la satisfaction, une estime de soi, c’est délicieux, je savoure, j’aime. Que vive la randonnée. Bonne soirée.

                                                          Lghotti Nekmouche, 21 janvier 2018

Merveilles de la montagne

D’un endroit à l’autre, les randonnées d’hiver se succèdent, paysages et sensations sont tout autre en temps de neige. Le sport de glisse, nous ne connaissons pas, la randonnée pédestre reste une bonne alternative pour goûter au plaisir de la neige. Sport et loisir à la fois, nous aimons ces sorties. Le lac Agulmim est notre destination.

Taburt Ath Ergane, 1600 mètres d’altitude est l’itinéraire choisi, , c’est la prochaine escale. Elle s’ouvre sur Alma, plateau et pâturage de la région. S’y rendre, n’est pas facile, par un chemin étroit et escarpé, sinuant sur le flanc de la montagne, l’escalade est éprouvante. La pente est raide, il faut enjamber d’énormes rochers, se succédant en escaliers et s’aider des ses mains pour franchir certains passages. Un tronçon pénible, en montée comme en descente, c’est la bienvenue et l’au revoir de la montagne.

Alma, un immense plateau, verdoyant, gorgé d’eau, parsemé de sources et traversé par une rivière en crue, sans cesse alimentée par le ruissellement de l’eau des cimes enneigées. La journée est ensoleillée, de la verdure, des sources à l’eau cristalline, une rivière en crue dont le roulement des eaux, en fond sonore, et le murmure du vent meublent le silence de montagne. Un foisonnement de couleurs, d’ombre et de lumière, renouvelant sans cesse le paysage nous émerveille. Cet endroit est une splendeur de la nature, c’est beau, c’est magique, c’est la randonnée. Nous sommes à mi chemin du lac, Rabah et Massyl, l’un souffrant du genou, l’autre de la cheville, ne peuvent aller plus loin, ils font demi-tour. Ils auront fait leur randonnée, merci mes amis d’avoir essayé.

Tizi n Tsenant (col aux chardons, si je peux le nommer ainsi ), à 1900 mètres d’altitude est l’escale suivante, sur le chemin du lac. Une autre montée, un autre effort à fournir, un dénivelé de 200 mètres pour atteindre le col. Recouverte de neige, la route y menant, tel un balcon, nous offre une vue féerique, sur le plateau et les montagnes qui l’enserrent. Balayé par un vent glacial, le col est l’endroit le plus élevé de notre parcours. C’est là que nous déjeunons, entre les rochers, à l’abri du vent. Nous avons perdu beaucoup de temps.

Des hauteurs du col, le lac est visible au loin, la route y menant est encore longue. Enneigés, les flancs de la montagne déversent leur eau, inondant la route, le parcours est boueux, de la gadoue jusqu’aux chevilles, nous allons Le lac, tel un saphir, déposé au pied de la montagne, sur un parterre verdoyant, ondule au gré du vent, reflète la montagne le surplombant et réfléchit les rayons d’un soleil déclinant. De petites vagues mordent ses rives enneigées. Fascinant de beauté, il charme la vue, invite à la contemplation, c’est beau, c’est magique, c’est la randonnée.

Changement d’itinéraire au retour, nous revenons par un chemin en pente douce, allongeant du coup de plusieurs kilomètres la distance à parcourir, évitant ainsi la terrible descente en pente raide d’Ath Ergane. Surpris par la nuit, nous rejoignons nos véhicules à la lumière des torches Une randonnée de 12 heures, émaillée de petits soucis liés à des problèmes d’altitude pour l’un d’entre nous, c’est sa première randonnée en montagne et par l’abandon de deux autres randonneurs. Nous avons parcouru pas loin de 40 kilomètres, un souvenir qui restera. Nous sommes rentrés à la maison tard la nuit, vers 22 heures, Fatigués nous le sommes, le sommeil sera réparateur, bonne nuit les ami (e)s.

                                                            Lghotti Nekmouche, le 08 janvier 2018

Balade en forêt, le lac aux souches

Brave est le groupe, prudents nous le sommes, la randonnée , nous aimons. Météo incertaine, pluie, neige ou vent, nous allons, à chaque temps ses sensations. La destination “Agulmim” est écartée, y aller est imprudent, le danger est permanent. Long et escarpé, le chemin est éprouvant, neige abondante, chutes et glissades assurées, les avalanches ne sont pas à écarter. Le lac Zoghra est notre destination, un joyau de l’ Akfadou ,la belle.

Point de neige, point de verglas, la conduite agréable, la randonnée ne sera que belle. Yakourène, notre point de ralliement, les participants sont là, des retrouvailles chaleureuses et un enthousiasme débordant. Adekar , vite dépassé, nous bifurquons vers Tifra et les villages avoisinants, au loin, sur les hauteurs, recouverte de neige, la forêt de l’ Akfadou nous attend. Imeghdassen, dernier village que nous traversons, nous abandonnons nos véhicules et foulons les premières neiges.

Accueillante est la forêt de l’Akfadou, belle ,toute de blanc vêtue, endormie encore et engourdie par le froid, nous la réveillons, nous la réchauffons, nous l’aimons. Recouverte d’une petite épaisseur neige , d’une blancheur immaculée, juste de quoi l’embellir et nous permettre d’apprécier la balade. Sous nos pas, la neige s’affaisse dans un bruit agréable à l’oreille. Telle une musique, le bruit de nos pas sur la neige meuble le silence et rythme notre cadence le long du parcours. Par ci, par là, sur la neige, des empruntes de pattes d’oiseaux, probablement des perdrix, nombreuses dans la région, ou des traces d’animaux, lièvres, chacals ou renards se faufilant furtivement à notre approche. Dans ce calme et ce silence, entre les grands arbres , nous cheminons, une sensation de quiétude et de bien être, je la ressents, c’est délicieux.

Le lac Zoghra, Agwni Izeghrane ou le lac aux souches est gelé. Entouré de grands arbres dénudés, aux branches chargées de neige, tels des spectres, ils sont les gardiens du lieu. Brouillard et éclaircies se disputent l’espace, le temps de quelques instants, d’une brume sombre et épaisse à une luminosité excessive, le temps passe , nous assistons à la naissance des arcs en ciel. . Un spectacle que seuls la forêt, la brume, le soleil et un matin d’hiver peuvent offrir, c’est beau, c’est magique.

Une randonnée soft, pas du tout éprouvante que nous avons appréciée. La météo a été clémente, seules quelques gouttes de pluie en fin de parcours, nous étions déjà dans nos véhicules. A chaque temps ses sensations, la randonnée est un moment d’évasion, marcher, rencontrer la nature ne peut procurer que du plaisir, des moments de pur bonheur.

                                                            Lghotti Nekmouche, le 26 decembre 2017

Que la montagne est belle (J. Ferrat)

Toute de blanc vêtue, silencieuse et sereine, la montagne dort encore. Telles des caresses, les premiers rayons de soleil, la réchauffent, la réveillent. Chuut, admirons, apprécions, écoutons. Des moments magiques, des paysages féeriques, un silence apaisant, que la montagne est belle.

Bien équipés, chaudement habillés, à l’enthousiasme débordant, notre groupe, pléthorique aujourd’hui, se propose de rallier la main du juif, Taletat, distante d’une dizaine de kilomètres. La randonnée ne sera que belle. Un premier tronçon difficile, le verglas est épais, noir et luisant, difficile de garder son équilibre, les glissades sont nombreuses, c’est le hit parade des chutes. Des bobos, des contusions, sans gravité heureusement, fous rires et chutes font bon ménage. Passé ce guet a apens, nous rejoignons une route enneigée à souhait, accueillante, nous invitant à la balade. La neige est abondante, plus de glissades, plus de chutes, que le plaisir de marcher. La journée est ensoleillée, la vue dégagée, pas une poussière en suspension, plus nous avançons, plus la neige est haute, plus l’effort à fournir est grand. En file indienne, nous cheminons, au loin, Lalla Khelidja, la forêt d’At Wabane, le chemin des crêtes, des endroits que nous connaissons. Recouvert de neige, c’est un autre décors, d’autres sensations, des paysages fascinants de beauté, généreuse est la nature. Nous avançons vaillamment, en hommage à cette belle montagne, nous sommes les randonneurs. Nous atteignons le col, balayé par un vent glacial, malgré un soleil radieux au zénith, nous découvrons le versant sud de la montagne, la vue est féerique. Notre prochaine étape est Taletat.

Taletat pour les uns, main du juif pour les autres, cette barre rocheuse est fascinante par ses aiguilles et ses falaises. Majestueuse, la main du juif a revêtu, ses plus beaux atours. Belle et altière, elle chaloupe sous son manteau blanc, reflets argentés sur les flancs .Sur elle un soleil rayonnant, elle toise Lalla Khelidja, en la titillant : “ qui de nous est la plus belle”. Du haut de Tamgut (sommet), sa demeure, fière et sereine, toute de blanc vêtue, elle domine, elle veille. “Je suis Lalla Khelidja la sainte, gardienne de ces montagnes, aimée et vénérée, mon histoire est contée dans tous les foyers. Toi, Taletat, belle et rebelle, main du juif à la légende incertaine, tu es à mes pieds, prosterne toi, je suis ta reine.” Des joutes oratoires que le murmure du vent a déposé à mon oreille.

Il est 15 heures, le soleil décline, il faut repartir, le temps s’est rafraîchi, le froid nous gagne. Les efforts consentis jusque là, sont intenses, les premiers signes de fatigue apparaissent. Transis de froid , à la moindre glissade, nos muscles sont tétanisés par des crampes, marcher devient une épreuve. Doucement, nous rejoignons notre transport, il est 18h 30, il fait nuit. Neuf heures de temps en montagne, nous avons parcouru vingt (20) kilomètres. L’effort fourni est énorme, les organismes ont souffert. Satisfaits, nous le sommes, une randonnée agréable, des paysages fascinants, un groupe courage. Bravo les gars.

                                            Lghotti Nekmouche le, 12 decembre2017

Article : Lghotti Nekmouche 

De L’Akfadou au Djurdjura, hiver comme été, en automne ou au printemps, vent, neige, pluie ou soleil ardent, le randonneur va gaiement. La randonnée est séduisante, la marche bienfaisante, le corps se détend, l’esprit est vagabond, c’est la totale communion avec l’environnement. Survolons notre belle région. Une balade, que j’espère instructive et agréable. 

“Agwni Izeghrane“ lac Zoghra, un endroit apaisant où seuls, le murmure du vent et le clapotis de l’eau sont vos compagnons. Sur ses bords, tel un ballet de sirènes, le reflet des arbres sur l’eau vous invite au silence à la contemplation. Ecouter le silence, c’est entendre parler son âme, un moment privilégié où l’individu se retrouve face à lui même. L’endroit est magique, la sérénité vous enveloppe, l’esprit se repose.

De M’haga, l’amie, à l’incontournable lac noir, la belle forêt de l’Akfadou vous y emmène, elle vous englouti dans ses méandres, au travers des chemins ombragés. Les hauts chênes cachent le ciel, un jeu d’ombre et de lumière égaye le parcours. Tout autour de nous, des couleurs, du jaune à l’orangé, illuminent le sombre du sous bois, telles des notes de musique ponctuant cette mélodie qu’est la forêt de l’Akfadou. Mystérieuse et sensuelle, elle se laisse découvrir par son soupirant le randonneur.

Le lac Agulmim situé au cœur de la montagne à une altitude de 1700 mètres d'une superficie de trois hectares, peu profond et gèle en hiver. Quelque soit l'itinéraire emprunté pour le rejoindre la route est longue et escarpée. Une envie de montagne et des jambes solides sont d'excellents atouts pour s'y risquer. Tel un saphir posé sur un parterre verdoyant, le lac est magique, un joyau au cœur de la montagne, les yeux apprécient, les oreilles écoutent, l’esprit se libère ; la montagne vous gagne.

La main du Juif “Taletat“, cette barre rocheuse, fascinante, par ses aiguilles en forme de doigts et ses falaises, elle est le Djurdjura. Revêtue, de ses plus beaux atours, belle et altière toute l’année, mais en hiver elle chaloupe sous son manteau blanc pou nous faire découvrir les reflets argentés sur ses flancs. Sur elle un soleil rayonnant, elle toise Lalla Khedidja en la titillant : “Miroir mon beau miroir, qui de nous est la plus belle…“

La grotte du Macchabée est entourée de mystères et de légendes, Son entrée, creusée dans la falaise surplombe un précipice. Ne jamais se retourner, c’est le vide, c’est le précipice, l’escalade est des plus pénibles. Munis de torches, nous pénétrons dans le ventre de la montagne, la grotte est fraîche, il fait froid. Très vite, il fait noir, pas un rayon de lumière, le sol est humide et glissant. Elle est spacieuse, large, son plafond est très haut lassant tomber des gouttes d’eau. De nombreuses chauves souris colonisent les parois et le plafond. Des stalactites et stalagmites ajoutent de la magie aux mystères et aux légendes qui l’entourent. Le macchabée, un corps humain conservé à l'état naturel depuis des siècles au fond de cette dernière. Cette grotte a été découverte en 1923. Elle est dénommée aussi “Lghar n temdhint =Grotte de la ville“ ou encore “Ifri Maareb = Grotte du Magreb“.

“Azru n Dhur“, un belvédère, culminant à 1883 mètres d’altitude. Il offre une vue circulaire sur les beaux paysages de la région d’une part et c’est le mont qui exauce les vœux autre part. Je suppose que chacun des amis randonneurs a fait son vœu tout comme moi. Avec mes amis, cette année, j’ai vécu des moments magiques et merveilleux. J’ai aussi connu des personnes magiques et merveilleuses. Mon vœu est de toujours garder un goût de miel, de ces moments et de ces personnes, ils occupent une place de choix dans mon cœur. Leur évocation est toujours un moment de pur bonheur. Les vœux sont divers et multiples, faciliter une grossesse qui tarde à venir, demander guérison, apaiser des esprits tumultueux, réussir à un examen…. et surtout faciliter un mariage pour les personnes qui éprouvent des difficultés à trouver l’âme sœur. Ce mont est visité à longueur d’année “ziara“. En été, de grandes cérémonies sont organisées, une “ziara“ collective à l’occasion d’une “wada“. Des bœufs sont immolés et des repas servis aux visiteurs. Les gens affluent de toute la Kabylie. Il y a un brassage de la population, les visiteurs se côtoient les uns les autres et le contact entre jeunes gens des deux sexes est toléré, facilitant ainsi une approche pour une future union. Pour les esprits critiques, c’est plutôt ce brassage, qui facilite les futurs mariages et non “Azru n Dhur“ qui exauce les vœux, à chacun sa lecture. “Azru n Dhur“, restera dans la mémoire collective, comme le mont qui exauce les vœux, le mont des miracles.

La randonnée est un loisir, un sport doux de montagne et un espace convivial. C’est un privilège de faire partie d’un groupe de randonneurs, discipliné. La bonne humeur, le partage, le rire et le sourire sont nos habituels compagnons.

Photo, une toile inachevée de Md Tabeche, Texte, Lghotti Nekmouche

Tag(s) : #Djurdjura, #Randonnées, #L.Nekmouche
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