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Par D. Messaoudi -  Novembre 2006

 

La mort est devenue quelque chose d’anodin

Faisant de nos vies un bien lourd embarras

Il y a plus de cimetières que d’endroits citadins

Dans nos contrées on meurt sans que sonne le glas. 

 

Quand le pays s’écroule emportant ses bourgeons

Quand la calamité s’allie la déraison

O ! Malheur se peut-il que tu prennes nos enfants

Les meilleurs. Et vider ceux qui restent de leur sang.

 

Tu t’abreuves sans vergogne de la sève de nos vies

Charriant dans ta furie les roses de nos jardins

Chaque jour les meilleurs de nos fils sont ravis

Nos murs sont tapissés d’images de chérubins

 

Vas t’en change de contrée descends aux abysses

Laisse nous un répit le temps de la relève   

Nous avons fait le plein de larmes et de supplices

Veux-tu nous dire enfin quand ta moisson s’achève

 

Nous comptons nos morts, nous vivons en reclus

Tant d’années de haine et autant de discorde

Ce pays est maudit ce pays s’est exclus

De la grâce de Dieu, de sa miséricorde

 

Vers treize heures l’adhan fusa des crêtes mornes

La montagne métallique s’ébranla de colère

Le temps se figea en cette fin d’automne

Ce qui vient d’arriver est le pire des calvaires

 

Jeudi dans cette maison se déroule un duel

Une famille assistait son fils qui va mourir

Mais non disait –on il ne fait  que dormir

Il ne fait que dormir du sommeil éternel

 

Un silence s’en suivit, un silence angoissant

Un silence prélude de quelque apocalypse

Dehors une des sœurs berçait un nourrisson

Pour l’un la vie commence  mais pour l’autre elle s’éclipse.

 

C’est la fin d’un bonheur c’est la fin d’un rêve

Un jeune homme est mort sans aucun préavis

Avant de commencer peut être que tout s’achève

Peut être  que la mort a précédé la vie  

 

Il vivait dans la joie  le bonheur dans l’âme

Jeune, beau, sans soucis  toujours avenant

Qui aurait pu prédire qu’en ce jour infâme

Nous soyons pour toujours privés de notre enfant

 

Mais ton souvenir restera pour les ages

Tu fais partie des signes tu fais partie des saints

Peut être qu’en t’en allant tu voulais être sage

Nous dire qu’haujourd’hui vaut mieux que demain

 

Vendredi jour béni le jour du grand voyage

Le ciel s’est chargé de nuages obscurs

La pluie sans retenue a fait le nettoyage

Des malédictions et des autres souillures

 

Dors en paix l’ami tu ne fais que partir

Pour un au-delà sûrement plus serein  

Nous tous continuerons toujours à te chérir

Avant de te rejoindre aujourd’hui ou demain

 

 

                                                            08 Novembre 2006

 

 

Tag(s) : #Hommages
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