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Randonnée à At Zikki

Par Lghotti Nekmouche le, 2 mai 2017

At Zikki, une région montagneuse, aux paysages fascinants. Située entre les cols de Chréa et de Chellata. Village- jonction des versants de Ain El Hammam (Illoula Oumalou, Iferhounene) au sud et de la forêt de l’Akfadou au nord . At Zikki est une commune de Bouzeguène, de la confédération des Ath Idjer (laarch ). Elle compte huit villages (neuf villages selon d’autres sources). Comme partout en kabylie, chaque village est une république à part entière, avec son nom, son histoire, ses saints et ses coutumes, sans omettre toutefois, les tenaces rivalités entre villageois, prestige oblige

Il fait froid, beaucoup de brouillard, la visibilité est de quelques mètres par moments. Des éclaircies par intermittence, nous permettent de découvrir toute la beauté de la région. Des guides sont sur place, après quelques palabres et des indications sommaires, nous déclinons leur offre. Habitué à la montagne, notre groupe est discipliné et fait de la randonnée un plaisir, ne se permettant aucun risque. La sécurité de tous est notre souci premier. Le brouillard nous gène peu. Nous connaissons les dangers que peut générer un tel temps en montagne.

Nous entamons gaiement l’ascension, les contre forts de la montagne sont la limite à ne pas dépasser, bien que le sentier soit tout tracé pour aller plus haut Nous longeons le flanc des falaises. Le parcours est agréable, peu escarpé, fait de plats. Un épais brouillard nous entoure, sans trop nous gêner, notre progression est aisée. Plus nous avançons, plus le temps se réchauffe, plus le brouillard se dissipe, devenant moins épais, la visibilité est meilleure. La nature est verte, l’herbe haute, parsemée de nombreuses fleurs d’altitude, notamment des orchidées, de variétés et de couleurs différentes. Nous traversons un torrent pour rejoindre l’autre versant faisant miroir au village que nous venons de quitter, pour atteindre un plateau dit agweni ou aswel. C’est de là que s’élancent les parapentistes et autres férus de sport de haute voltige. Les éclaircies sont de plus en plus nombreuses et l’horizon bien dégagé, nous sommes environ à mille quatre cents mètres d’altitude. Nettement au dessus du col de Chellata, qui est à un jet de pierre sous nos pieds, alors s’offre à nous une vue plongeante sur toute la vallée et sur le versant d’Illoula Oumalou et d’Iferhounène. Une multitude de villages, tels des rubis déposés sur un parterre verdoyant colonisent les moindres crêtes ; le rouge des toitures en tuiles, le blanc des maisons et les couleurs du printemps charment la vue. Une féèrie, un tableau qui inspirerait peintres et poètes. La grotte du lion, une curiosité de la région,, située à proximité du village de Mensoura, elle n’est pas sur notre trajet, j’en parle pour information ( ci joint le lien pour la découvrir sur Google)

La pause déjeuner est brève, nous avons beaucoup marché, le retour sera long. Par une route forestière, nous rejoignons At Zikki centre, puis nous longeons le col de Chréa, pour enfin atteindre nos véhicules à Hora, un village de la banlieue de Bouzeguéne, Il est dix sept trente. La randonnée a été longue, nous avons marché pendant huit heures et parcouru une trentaine de kilomètres

At Zikki, une belle région que nous découvrons, nous reviendrons certainement pour découvrir l’autre versant, l’Akfadou et les villages béjaouis, ( Ouzellaguène, Chemini et autres). Reste à rentrer chez nous, qui à Azazga, qui à Fort National, qui à Ain El Hamam, qui à Tizi Ozou. Pour nous, gens d’ At Yanni, nous avons encore deux heures de route en voiture.

Ce fut une randonnée agréable, un plaisir de la partager avec des amis, que du bonheur.

Lghotti Nekmouche

 

Tamgut

Par Lghotti Nekmouche, le 17 avril 2017

Tamgut Ath Jenad, notre destination du jour, une découverte pour nous. Approximativement, à égale distance des centres urbains que sont Azazga, Yakourene et Azefoun. Elle culmine à un peu plus de mille deux cents mètres d’altitude (selon notre altimètre). Endroit aux légendes multiples où le fabuleux et le magiquo-religieux occupent une place prépondérante dans les croyances populaires. C’est un haut lieu de ziara pour les populations de la région.

Du village Alma Guectum, nous partons à la découverte de ce lieu mythique. Il fait beau, le parcours est agréable. Nous suivons une route carrossable, serpentant entre les collines peu ou pas boisées du tout. La pente est douce, la verdure est partout ponctuée par de nombreux parterres de fleurs dont les parfums embaument l’atmosphère. C’est le printemps avec toutes ses couleurs et ses senteurs, une symphonie que seule la nature peut offrir. Nous traversons par la suite, un champ d’asphodèles avant d’aborder la forêt à l’ombre généreuse et bienfaisante, il fait chaud.

Une pause où, chacun son tour, essaye de retrouver le deuxième nom du village (Guechtum) ; que de noms fantaisistes n’ont pas été prononcés, une partie de rigolade. Il a fallu interpeller à plusieurs reprises, Idir, notre accompagnateur, pour la bonne prononciation, c’est peine perdue, Idir, parle trop vite, à voix à peine audible et ‘ mange’’ la moitié des mots, des moments d’hilarité. Guectum,ne pouvait pas être lu, comme maintenant dans le texte , il fallait, saisir le mot. Un peu plus en avant, nous découvrons une source à fort débit, dont l’eau laisse un arrière goût d’amertume, très agréable en bouche. Une eau au goût des tanins, des substances végétales, le plus souvent hydrosolubles comme l’écorce de chêne, des racines, des fruits …dissoutes dans cette eau et lui donnant ce goût particulier.

Tamgut, le sommet, est là. Après trois heures de marche, nous y sommes enfin. Que notre ziara soit maqboula et que la baraka de ce lieu nous encense. Endroit aménagé, il existe plusieurs espaces couverts, des courts et même des sanitaires, un véritable refuge. Des travaux de maçonnerie sont en cours d’exécution.

Tamgut est aussi un belvédère, une vue circulaire permet d’admirer, au nord, la mer qui semble être à nos pieds, une mer calme, d’huile, reflétant le bleu azur du ciel. Au loin du côté de Béjaia, le mont des Béni Ksila plonge dans la mer, un cap féerique. Ce calme, cette vue plongeante incitent à la méditation, l’esprit se repose. De l’autre côté, vers le sud, c’est toute la chaîne du djurdjura qui s’offre à vous. D’Est en Ouest, d’Azrou n Dhur à Tala-Guilef. L’autre Tamgut, Lalla Khelidja, majestueuse, encore enneigée, plus haute que tous les autres sommets, tutoie le ciel. Des paysages fascinants. La belle forêt de l’Akfadou, Yakourene ; les hauteurs d’Azzefoun et la vallée de Tamda sont à un jet de pierre. La Kabylie est belle.

Le groupe est restreint, Idir, notre guide, un charmant monsieur, à la compagnie agréable, Md Tabeche et Omar Kerdja sont de retour, Abdella, totalement rétabli, Malek et Djamel veillent sur nous. Said qui devait tout organiser est manquant, point de galon pour lui, il attendra. Ouelhadj, dit le Colonel, a préféré la galante compagnie, il a accompagné un groupe de jeunes filles (Ecovolonterre ), dans l’Akradou, visiter le lac noir. Des rires, des sourires, des histoires, une ambiance conviviale. Nous partageons beaucoup de choses et nous nous amusons énormément. Rire, marcher et peu manger est la meilleure ordonnance qui soit.

Je ne ferai pas l’impair de ne pas dire un mot de Si Lhadj Said Ivehriyen, poète et barde, du siècle dernier, dont les poèmes sont repris par les Khouans dans les dhikrs, Alma Guechtum ne me le pardonnerait pas.

Il fait beau, chaussez vos godasses et allez respirer la nature

Lghotti Nekmouche

Randonnée sur la neige    

 Bonjour Méhaga, bonjour l’Akfadou, encore une fois, nous sommes vos hôtes ! C’est avec chaleur, malgré le temps glacial qu’il fait, que nous retrouvons la région et nos amis Muhend, Khaled et Lounis qui seront des nôtres pour cette randonnée, des guides avisés, sans oublier Dayana la chienne, qui nous accompagne. A travers la forêt enneigée, nous essayerons d’atteindre le lac noir, notre destination désignée. Que la randonnée commence.

     Le groupe est étoffé, dix neuf participants, tous désireux d’admirer le lac sous la neige ,à mille deux cents mètres d’altitude. Des plus âgés aux plus jeunes l’enthousiasme est débordant.

   Les hauteurs de Méhaga dépassées, nous abordons une forêt silencieuse, encore endormie, recouverte d’une neige abondante, d’un blanc immaculé où tous les repères connus ont disparu. Ni traces de pas, ni âme qui vive, ni vol d’oiseaux, seul le hurlement du vent nous accompagne. Enmitoufflés dans nos vêtements chauds, nous progressons en silence, les uns derrière les autres, seules nos respirations battent la mesure de nos pas, l’air que nous expirons devient buée ,. Cette procession que nous formons ressemble à un vieux train toussotant , avançant péniblement sur un parcours en pente. Plus nous avançons, plus la neige est haute, plus notre allure est lente.

     Discipliné, le groupe a relevé le défi de cette « expédition » sans trop de difficultés. Les plus jeunes, Ouelhadj, Abdella, Malek et Sami devant, ouvrant le passage (Arzane assalou ) permettant ainsi au reste du groupe de progresser sur leurs pas. Les guides sont devant, derrière ou au milieu surveillant la moindre de nos glissades. Enfoncés à mi cuisses dans cette neige abondante , il est très difficile de se mouvoir, chacun d’entre nous a eu son lot de railleries. Nous connaissons très bien ce parcours mais avec autant de neige, point de repères, du blanc encore du blanc et rien que du blanc jusqu’à l’horizon.

     Il est midi et demi, nous marchons depuis trois heures de temps, quelle distance avons-nous parcouru, minime nous indique le podomètre. La neige est de plus en plus haute, les premiers gémissements se font entendre, la fatigue se fait sentir et l’envie d’atteindre le lac s’amenuise. Pause déjeuner et évaluation de la situation.

     Les plus « braves » d’entre nous peuvent rejoindre le lac s’ils le désirent. Sur ce parcours, il n’y a aucun danger particulier (tomber dans un précipice ou subir une avalanche ), seule l’abondance de la neige pourrait les empêcher d’y parvenir. L’absence de raquettes contrarie les chances de succès. Le groupe se scinde en deux. Nous les plus âgés ,nous faisons demi tour et c’est tant mieux. Le retour n’est pas facile, les glissades et les chutes sont nombreuses sur cette descente enneigée et glissante, des moments de fou rires, nous auront quoi raconter

     Nous avons parcouru près de huit kilomètres, loin de nos records habituels. C’est une agréable sortie et une nouvelle expérience pour le groupe. Nous nous sommes amusés comme des bambins.

                                                                                         29/01/2017  Lghotti Nekmouche Bivouac Randonnées avec bivouac sur la neige http://djurdjura.over-blog.net/article-28012809.html 

 

 

Splendeur d’Agweni Izeghran 
                                                     Lundi 17 février 2017, par Lghotti Nekmouche  
 Plus avertis, mieux équipés et peut être plus décidés que la fois passée, atteindre le lac est notre but. Une marche revigorante à travers la forêt enneigée nous y enmène. Le lac Zoghra (Agewni Izeghran ) avec toute sa splendeur hivernale nous accueille. Recouvert de neige et en partie gelé, une image nouvelle que nous découvrons. Debout, nous admirons sans déranger la quiétude de cet endroit. Les rives du lac où la neige a fondu, faisant miroir, projettent le reflet des arbres à la surface de l’eau , tel un ballet de sirènes, chaloupant et ondulant leurs ombres. Un tableau invitant à la contemplation et au silence . C’est la communion avec cette nature généreuse et pas jalouse de ses atours, « remplissez vos yeux, faites cliquer appareils , semble t elle nous dire », la forêt est belle.
 
   La forêt s’éveille, les prémices du printemps ne trompent pas. Quelques bourgeons déjà, le murmure doux du vent, le clapotis de l’eau, quelques vols d’oiseaux , des sons agréables à l’oreille pour qui sait écouter. Le temps s’est réchauffé, la lumière est vive et l’horizon dégagé , l’hiver semble reculer devant tant de musique printanière . La neige ambiante est plus décorative que menaçante. C’est bientôt la saison des amours, la nature sera en fête
 
   Notre groupe est restreint , cinq personnes seulement, habituées à randonner ensemble. Silence, nous nous sommes dit, ne dérangeons pas cette sérénité . Seuls nos pas crissent sur cette neige fondante, ne gênant nullement notre progression. Le parcours est agréable, la journée ensoleillée. Une neige scintillante, sur laquelle se projette l’ombre des arbres, nous aveugle et nous donne le tournis avec ce jeu d’ombre et de lumière . Nous respirons à plein poumon, l’oxygénation est bienfaisante, les corps sont détendus et l’esprit vif. Une ballade reposante, apaisante, le corps et l’esprit sont en communion. Beaucoup de relâchement, beaucoup de satisfactions, une bonne ballade, j’aime.
   
   Mohand Oulhadj Ghebbi, dit le colonel, de part son prénom est un écolo sans concession. Son sac à dos est plein à l’aller et au retour, compréhensible à l’aller mais moins au retour. Il ramasse tous les détritus sur son passage (canettes, bouteilles et autres ), nous l’aidons même à trouver quoi ramasser !!!.
   
   Malek Djenane, le secouriste, son sac à dos est une véritable pharmacie. Avec lui, rien ne peut nous arriver.
 
  Mohamed Tabeche, la randonnée n’a pas de secret pour lui. Il connait plein d’histoires, de blagues…, il suffit d’ouvrir le tiroir, un régal., la bonne humeur .
 
   Said Ath Larvi, sort pour la deuxième fois avec nous, nous l’apprécions beaucoup. Ne s’est pas encore totalement « laché »
   
   Lghotti Nekmouche, à l’écoute des papys inquiets pour leurs petits enfants. D’une démarche les pieds en dedans, à un plâtre trop longtemps porté, sans oublier la gibosité, tout y passe. Avec des mots simples, j’explique des choses très compliquées. Ils sont attentifs, curieux , studieux et posant les bonnes questions. Ils auraient été d’excellents étudiants, ces papys.
 
Ainsi vont nos randonnées où nous passons d’agréables moments. Sortez, découvrez la nature et aimez vous les uns, les autres.

 

Sur les hauteurs des Ouacifs
Dimanche 02 avril 2017
A l’appel de la montagne, Abdella, n’a pas su résister. Convalescent encore, il a repris son sac. Vaines ont été mes recommandations pour l’en dissuader. Que dire de Said, notre ami d’Azazga, depuis qu’il a découvert la randonnée, il n’en rate plus une. Nos appréhensions étaient grandes, nous avons choisi un parcours pas trop long et peu escarpé.

Des hauteurs des Ouacifs, il faut rejoindre la main du juif (Taletat ), un dénivelé de près de trois cents mètres, La pente est raide pour une distance de deux kilomètres à parcourir. Par des zigzags très longues, la pente s’est nettement adoucie, nous avons atteint le pied de la montagne sans être essoufflé, n’est ce pas Said. Nous avons parcouru ce tronçon, en un peu plus de deux heures, un rythme très lent. Une stratégie qui s’est avérée efficace. Le reste du parcours est fait de plats et de descentes, du pain béni pour nous.

C’est le printemps, beaucoup de verdure, beaucoup d’eau sur notre parcours. La journée est ensoleillée, il a fait chaud en milieu d’après midi. Un vent léger, bienfaisant, nous fouettait , des caresses, asséchant les gouttelettes de sueur sur nos visages. Les paysages sont magnifiques, la montagne est belle. Que du plaisir, que du bonheur.

Sous nos yeux, s’est déclenchée une avalanche, un pan de montagne s’est détaché et a dévalé la falaise dans un nuage de poussière et de bruit assourdissant. Un spectacle impressionnant et fascinant, ça fait peur. Aussi effrayantes furent ces images, c’était magique, un privilège d’assister à un tel phénomène. La montagne est belle.

A la mi journée, nous atteignons un endroit que je nommerai « la corne de l’épervier », dénomination d’un rocher par les habitants de la région. C’est la pause déjeuner.

Beaucoup d’amis étaient absents, ils nous ont certainement accompagné par la pensée, nous partageons avec eux cette sortie. J’ai bu pour eux, beaucoup d’eau, plus que ne réclamait mon organisme, une eau fraîche et légère, c’est ma façon, à moi, de partager cette randonnée.

Autant, nous avons grimpé au départ, autant ,nous descendons au retour pour rejoindre le village de Timeghras en aval. La randonnée a été agréable, comme d’habitude. Nous avons marché six heures de temps et parcouru peu de kilomètres. La prochaine sortie sera à Tamgut, dans la région d’Azazga. Mon ami Said, une bonne organisation s’impose si tu veux prendre du gallon. Nous seront flattés de visiter ta région.

Les neiges du printemps

Bien que tardives, les neiges du printemps sont habituelles, sur le djurdjura. Elles tempèrent les températures souvent élevées du mois d’Avril. Le printemps est précoce en Kabylie, début Mars, les arbres sont déjà en fleurs et les parterres sont recouvert de fleurs. La nature est en fête très tôt.

Aussi précoce soit il, autant fugace est il, le printemps en Kabylie est généralement chaud. Les gens se découvrent aux premiers rayons de soleil et leur visage se colore,abandonnant le teint pâlot de l’hiver. Autant pour la verdure qui, vite, prend la couleur du foin. Seuls, quelques giboulées éparses, font durer la bonne saison.

Bienfaisantes, les neiges du printemps, adoucissent l’atmosphère, embellissent la montagne, gonflent les rivières et maintiennent un micro climat délicieux à vivre. Les sources ne tarissent pas rapidement et rafraîchissent l’atmosphère déjà surchauffée, par le soleil ardent des mois de Mai et Juin. Elles font le bonheur des randonneurs, toujours assoiffés. Les potagers, au niveau des villages, en aval de la montagne sont bien arrosés et donnent des fruits et légumes gorgés de vitamines et de sels minéraux, régénérant ainsi un organisme en hibernation et stimulant la bonne humeur.

Hier, dans la nuit du 5 au 6 Avril 2017, il a neigé sur le djurdjura. C e matin, sous un soleil rayonnant, la montagne de blanc vêtue vous salue. (photo de Hamiche Ouslimani )

                                                           Lghotti Nekmouche, le 06/04/2017

 

Tag(s) : #Randonnées, #L.Nekmouche
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