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Par Ferhat H.   

L’idée de protection de la nature, dans sa notion moderne, a été introduite, en Europe, précisément en France, en 1664 par Colbert (surintendant des bâtiments de Louis XIV). Ce dernier, avait donnait naissance à l’entité forêt sur le plan juridique, en mettant en ‘’réserve’’ une partie des bois de haute futaie. Par contre l’idée conservatoire a été beaucoup plus précoce au Royaume Uni.

Les pressions provoquées par la croissance de la population et par les exigences du monde moderne, ont fait fortement décroître le nombre d’espaces restés à l’état sauvage. Tout comme ceux où existe une certaine harmonie entre la nature et l’exploitation par l’homme. Le productivisme, a longtemps rompu cet équilibre, dont les impacts néfastes, sont incommensurables.

Au cours du vingtième siècle, de par le monde, nous avons assisté à la création de parcs nationaux, parcs naturels et autres espaces protégés, dans le but de la sauvegarde de la plus part des espaces naturels et paysages cultivés dignes d’intérêt.

Les aires protégées ont pour mission particulière, de prendre soin de ce patrimoine de plus en plus rare, de sorte que la vie sauvage y trouve un refuge et que l’homme puisse en jouir.

Dans notre pays, la création de parcs nationaux a été envisagée dés 1912, l’idée a été reprise et mise à l’étude, ainsi les conservations des eaux et forêts et le comité consultatif permanent des forêts se sont prononcés en faveur de la création des parcs nationaux en Algérie et bien avant la métropole. Ainsi les premiers Parcs Nationaux, ont vu le jour, dés le début de l’année 1920.

Les buts assignés à ces parcs étaient :

-Protection des beautés naturelles et curiosités scientifiques.

-Favoriser le tourisme.

-Développement des stations estivales.

Le cheminement de l’idée de la préservation des espaces naturels, en Algérie, sous le joug colonial, a été entravé par deux événements historiques d’importance majeure, à savoir : La Seconde guerre mondiale et la guerre de libération nationale. Ainsi, ce mouvement de la protection de la nature dans notre pays a été inhibé sur plus d’un demi-siècle.

La reprise du mouvement de la protection de l’Algérie indépendance, a été relancée, deux décennies après l’indépendance, ce retard a été imposé par la mise en oeuvre de nombreux chantiers prioritaires dans le pays, pour réduire la paupérisation du peuple conséquence colonialisme.

Ainsi, les législateurs ont légiféré sur quatre importantes lois qui ont permit de jeter les fondements de la protection et la promotion du patrimoine naturel national.

Ces lois sont :

-Loi 82-10 du 21 Août 1982, relative à la chasse.

-Loi 83- 03 du 05 Février 1983, relative à la protection de l’environnement.

-Loi 83-17 du 16 Juillet 1983, relative au code des eaux.

-Loi 84- 12 du 23 Juillet 1984, relative au régime général des forêts

Cette base législative avait permit la relance de l’idée de protection de la nature dans l’Algérie post coloniale, par la renaissance des parcs nationaux et autres espaces protégés que vous connaissez parfaitement. Depuis, au fil des années, l’évolution de cette base législative à quelque peu stagner, elle n’a pas évoluée avec les transformations qu’a subit la société algérienne sur le plan socio économique, culturel et autres. Ces dernières années nous notons un certain renforcement de l’arsenal juridique pour mieux assurer la préservation et la promotion du patrimoine naturel.

Cette introduction nous a permit de circonscrire l’idée de la protection du patrimoine naturels et ses mouvements en Europe et dans notre pays, car les espaces protégés, de par le monde, ont joué un rôle essentiel le développement de l’écotourisme, connu aussi sous d’autres vocables : Tourisme responsable ou soutenable. Il y pas de définition universelle attribuée à cet type de tourisme, mais la plus simple définition de l’écotourisme est : un tourisme favorable à la nature.

Les caractéristiques de l’écotourisme sont :

-La destination est généralement un milieu naturel non pollué.

-Ses attraits sont sa flore et sa faune et plus généralement sa biodiversité.

-L'écotourisme se doit de soutenir l'économie locale et la spécificité du lieu.

-Il doit contribuer à la conservation de l'environnement et, plus généralement, promouvoir la conservation de la nature.

-Les séjours éco-touristiques comportent souvent un élément pédagogique, l’écotourisme est un tourisme durable car :

- Il contribue activement à la protection du patrimoine naturel et culturel.

- Il inclut les communautés locales et indigènes dans sa planification, son développement et son exploitation et contribue à leur bien-être.

-Il propose aux visiteurs une interprétation du patrimoine naturel et culturel.

-Il se prête mieux à la pratique du voyage individuel ainsi qu'aux voyages organisés pour de petits groupes.

Notre pays, figure parmi les pays qui comptent énormément sur le développement du tourisme pour améliorer sa balance des paiements et résorber le chômage. Le développement du tourisme, permettra de jouer un rôle essentiel dans le développement national, à titre d’illustration de mes dires, en L’an 2000, en Europe, le tourisme a été classé première industrie. En ce temps les prévisions étaient de doubler en 2005, les capacités d’accueil.

La politique nationale de développement du tourisme devra s’écarter du tourisme de masse aux les impacts ravageurs, au tant sur le plan culturel et social que sur les patrimoines : archéologique, historique et naturel. Aussi, il sera démesurer de prétendre de concurrencé, dans le même type de tourisme, certains pays du pourtour de la Méditerranée vendeur potentiel de soleil, qui après la pratique intensive du tourisme de masse ; ont révisé leurs politique de développement du tourisme, eu égard aux importantes nuisances générées par le tourisme de masse. Ils sont de plus en plus en faveur d’un tourisme plus responsable.

Cette contribution, ne se penchera pas sur les bases du développement de l’écotourisme dans notre pays, elle se limitera au rôle que pourront jouer les parcs nationaux et les conditions à mettre en oeuvre, pour une meilleure efficacité.

Les suggestions sont issues du rapport : Loving them to dearth, of fédération of nature and packs of Europe, traduit en français, intitulé Passion fatale. Ce rapport a été établi sur la base des problèmes du tourisme des aires protégées européennes. Les recommandations portées dans ce rapport, pourront trouver champs d’application dans notre pays, car toute expérience probantes dans d’autres pays, peut être reprise et adapter aux conditions législatives, politique et socio économique de notre pays.

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Ces recommandations sont :

1. Renforcer la législation pour renforcer le réseau d’espaces protégés dans notre pays.

2. Les stratégies nationales de développement du tourisme responsable devront situer les rôles des aires protégées. Le développement de l’écotourisme devra concerne les alentours de ces aires dans un sens large.

3. Prévoir une réglementation qui permettra aux gestionnaires des aires protéger, de contrôler les activités touristiques et leurs équipements se trouvant dans les territoires, placés sous leur responsabilité.

4. L’écotourisme devra être développé à l’intérieur et dans les régions mitoyennes aux aires protégées. Ce tourisme devra être toute forme de développement, aménagement, ou activité touristique qui respect et préserve à long terme les ressources naturelle, culturels, économiques et sociales.

5. L’information touristique ayant trait aux espaces protégés et tout ce qui les concerne devront être amélioré au niveau national et de l’aire protégée. Les systèmes d’information devront être compatibles avec les aires protégées et perfectionnées, intégreront les données du tourisme responsable.

6. L’écotourisme devra être soumit à des normes du respect des aires protégées, lors ce tourisme aura comme champs d’application les espaces protégés.

7. le secteur du tourisme, devra accepter les contraintes de l’écotourisme, lorsque se dernier a pour champs d’action une aire protégée et ses alentours.

8. les professionnels du tourisme devront contribuer à la conservation des patrimoines naturels et historiques de ces aires protégées.

9. les gestionnaires des aires protégées et le monde du tourisme devront collaborer étroitement pour développer des formes de tourismes responsables dans les aires protégées. Ils devront mettre en commun les moyens dont ils disposent pour accéder à un partenariat pour une meilleur prise en charge de :

-Recyclage des guides pour une meilleure connaissance des patrimoines des espaces protégés qu’ils auront à interpréter.

-Une meilleure signalétique dans les aires protégées.

-Amélioration des moyens d’information dans les aires protégées.

-Meilleur balisage des sentiers de découverte.

-Entretiens des sentiers de découvertes et de randonnées.

-Développement de mode de transport non polluant.

10. Les gestionnaires de chaque aire protégée et le secteur du tourisme devront élaborer une charte spécifique à chaque Parc National ou autre espace protégé, ces dernières, pour leurs applications, seront soutenues par un arrêté ministériel.

Actuellement les espaces protégés de notre pays sont inondés par un flux de visiteurs générateur de nuisance. Il est important de souligner une absence de coordination entre le monde du tourisme et les gestionnaires des aires protégées ou du moins cette affirmation est avérée au Parc National du Djurdjura.

Cette situation difficile n’a pas empêché les gestionnaires des aires protégées du pays d’agir, en prenant en charge certains aspects de ce dossier. Dans le cadre de cette contribution, il est important de relate les actions entreprissent en aparté, sans le monde du tourisme, par le Parc National du Djurdjura, à savoir :

-L’amélioration des supports d’information et d’éducation environnementale.

-L’amélioration de la médiatisation de l’image du PND par la mise en oeuvre de la production filmique thématique dans le cadre des programmes du Parc et le sponsoring.

-L’élaboration d’un projet de charte pour la pratique de la spéléologie.

-Réhabilitation des sentiers balisés porté par l’ancien guide du CAF (Club Spéléo Français).

-Projet d’indentification des curiosités touristiques et historiques du PND, ce travail va être incessamment lancé.

-Projet d’élaboration de supports d’information et d’éducation l’environnementale, thématiques : en voie de finalisation d’un document sur les grottes et gouffres du Parc National du Djurdjura et autres documents thématiques.

-Réalisation de Trois musées de la nature aux sièges de direction ; du secteur de Tala Rana et à Tikjda.

 

Bibliographie :

- Rapport Loving them to dearth, traduit en Français sous l’intitulé : Passion fatale ,9 p, de la fédération e la nature et des Parcs Nationaux d’Europe.

- Aires protégées et le tourisme, 18p doc PND, Juillet 2000 

 

Tag(s) : #Djurdjura
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